Paillettes brillantes dans les cheveux lourds
Blondis et laqués, danse déhanchée
foule compacte fémininine et lourde de tissu
Robe longue de satin blanc scintillante
serrant ce coffret de splendeurs dépassés
Des ombres et silhouettes hantent ma mémoire,
Immobiles sur le miroir des eaux de la mer morte
Celles-ci pénétrent lentement les eaux,
s’avancent comme des pantomimes hésitantes
et n’expriment que le silence sacré
D’autres comme des statues de Giacommetti
s’étirent sur le sable et perdent leur couleur dans
cette espace anémique entre les murs de béton
Je pleure cette beauté et cette tristesse à la fois
et pleure ces instants qui viennent sans moi
et je crie ceux qui sont passés
Aurore Reinicke, Jerusalem, septembre 2005